Yo mama : un film transgénérationnel qui rend hommage aux mères courages  

Avec Yo Mama, en salles depuis le 5 juillet, Leïla Sy et Amadou Mariko nous racontent l’histoire de trois mamans affolées par un clip de rap de leurs fils de 11 ans. Décidées à leur répondre et à rétablir la communication au sein de leur foyer, elles empruntent les mêmes codes que leur progéniture et dévoilent un clip explosif qui, contre toute attente, rencontre un succès retentissant. Porté par des comédiennes de haute voltige, un humour grinçant et des valeurs universelles : ce film pépite transgénérationnel se veut fédérateur et résolument optimiste.

Un film tiré d’une histoire vraie

L’idée, c’est Amadou Mariko, jeune réalisateur et scénariste de Sarcelles, qui l’a proposé à Leïla Sy évoluant dans le milieu du Hip Hop. Elle lui vient d’une histoire qui avait fait grand bruit en janvier 2015, celle d’un clip de rap tourné par les « bébés rappeurs ». Des enfants d’une dizaine d’années s’étaient mis en scène avec des liasses de billets et des armes à la main, le tout accentué par des paroles de rap violentes et vulgaires. Dans ce film et à travers trois brillantes comédiennes et artistes : Claudia Tagbo, Zaho qui fait là ses premiers pas dans le cinéma et Sophie-Marie Larrouy, les réalisateurs offrent la parole à ces mamans dépassées par cette nouvelle génération et qui, pourtant, ne baisseront pas les bras pour rétablir le lien avec leurs enfants, quitte à emprunter leurs codes.

Des sujets réalistes non clivants et traités avec humour

Bien que son histoire se déroule à Sarcelles, le film a été pensé pour s’adresser à toutes les mamans des cités et d’ailleurs aussi à tous les jeunes pour qui le chemin vers l’âge adulte est jalonné d’embûches. L’enjeu du script comme de toute maman : comment rétablir du lien avec des enfants en difficultés qu’elles soient scolaires, relationnelles ou comportementales ?

Sans condescendance aucune, ce film met en lumière avec une réalité bouleversante des femmes ordinaires menant une vie ordinaire.  Des mères impactées par un fossé générationnel qu’elles tentent tant bien que mal de combler dans le but de sauver leurs enfants d’une spirale infernale dont il est difficile de revenir mais aussi et surtout avec l’objectif de les comprendre et de se faire entendre. Il est une véritable ode aux mamans, aux mères courages, aux mères lionnes qui n’ont de cesse de se battre pour leurs petits. Sous couvert de scènes hilarantes, le film emmène les auteurs de rap à s’interroger sur leur responsabilité et l’impact de leurs paroles sur un plus jeune public. Il n’est en aucun cas donneur de leçons mais plutôt un vecteur de communication et propulseur de débats. Volontairement non clivante, cette histoire s’adresse à toutes les générations sans distinctions d’origines.

Un film porteur de messages positifs et universels

Très drôle mais également particulièrement émouvant, ce film touche tous les publics par les messages qu’il porte. A commencer par l’importance ultime de rester ouvert au monde, aux jeunes et leurs besoins, de ne jamais laisser le lien avec sa mère ou à l’inverse avec ses enfants, se distendre. Garder en mémoire que la famille doit rester le socle de notre existence et que s’en détourner fragilise l’ensemble de ses membres. Pour Amadou Mariko, l’initiateur de ce projet, il était indispensable de mettre en lumière la solidarité essentielle entre les mamans, une sororitè bouleversante qui emmène à faire de grandes choses. « Pour éduquer un enfant, il faut tout un village » et c’est justement sur ce proverbe Africain que s’est articulé l’ensemble du film.

Enfin, c’est la banlieue dans toute sa vérité que nous offre à voir Leïla Sy et Amadou Mariko, loin des clichés et des légendes urbaines et… ça fait du bien !

 

 

 

Synopsis :

Affolées par le clip de rap de leurs fils de 11 ans, trois mères de famille décident de se lancer à leur tour dans le rap avec un clip explosif dans le but de rétablir la communication au sein de leur foyer. Contre toute attente, les trois meilleures amies rencontrent un succès retentissant mais vont vite être dépassées par ce monde dont elles ignorent les codes et leur soudaine notoriété…

 

 

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