Bassem Al Khalili, fidèle aux traditions culinaires

Le temps d’un repas, les clients du restaurant Chami, rue khleber à Marseille ont l’occasion de voyager en Syrie. Le dépaysement est quasi assuré grâce à une ambiance traditionnelle et à une cuisine authentique. Un combo qui fait le succès de cet établissement. Le chef cuisinier s’est confié à nous pour vous délivrer la recette de sa réussite.

Originaire de Syrie, Bassem Al Khalili est venu s’installer en France en 1988. Visiblement, il n’est pas venu seul. Il a ramené avec lui une partie de la Syrie : quelques ingrédients magiques et son savoir-faire. À son arrivée, il est tombé éperdument amoureux de Marseille. Il explique que son coup de cœur est certainement dû à la ressemblance de la ville avec son pays d’origine : « La vie y est simple, les gens sont chaleureux et conviviaux, exactement comme les Syriens. » C’est pourquoi il a décidé d’ouvrir son propre restaurant. À travers son établissement, il souhaite transmettre le vrai goût de la cuisine syrienne. D’ailleurs, il confie que l’essentiel pour lui, ce n’est pas de vendre le plus possible, mais de rester fidèle aux saveurs de la cuisine syrienne.

« J’aime ce métier, je le fais par amour, par passion. »

Du 100% fait maison, c’est ce qui rend sa cuisine authentique. Bassem est formel : « Tout doit être naturel pour retranscrire le véritable charme de la nourriture syrienne. » Dans les fourneaux depuis trente ans, il maîtrise parfaitement l’art culinaire. Bassem a fait de sa passion son métier. Il parle de la cuisine comme s’il parlait de sa tendre bien-aimée. C’est avec humour et amour qu’il nous raconte des anecdotes sur son métier. Toutefois, il avoue que ce qui le passionne, c’est le contact avec la clientèle. « Quand ils viennent me saluer ou me remercier, c’est toujours un plaisir. » confie-t-il. À peine quelques milliers de kilomètres séparent la France de la Syrie. En tant que franco-syrien, Bassem affirme que la Méditerranée « est notre civilisation ». Il est donc partagé entre les deux rives. Il nous confie que depuis 2011, il n’a pas mis les pieds en Syrie. Mais pour lui, tous les habitants des pays de la Méditerranée vivent dans « la même maison ». « Il y a quelque chose qui nous lie. » affirme-t-il. Le secret de cet endroit atypique réside dans sa décoration purement damascène. Les plats sont concoctés avec amour et finesse par le chef cuisinier. Ouvert en 2002, le restaurant est réputé pour être le meilleur dans sa spécialité de la ville. En règle générale, se démarquer dans la restauration n’est pas chose facile, pourtant cet établissement a bien réussi à percer dans le domaine. Ambitieux et déterminé, Bassem espère ouvrir plusieurs restaurants aux quatre coins de la France, tout en restant fidèle aux gouts.

M.M

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