Si Moh, auteur, compositeur, chanteur et interprète sera en concert à Marseille le 29 janvier. Il viendra chanter sa poésie avec une voix chargée d’émotions. Bien qu’il n’aime pas se dévoiler devant les médias, il a accepté de se livrer à nous. Retour sur le parcours de cet artiste kabyle, très sentimental.
« Avec les maux, on exprime ses mots », c’est son secret d’inspiration. Si Moh Ahmed, 56 ans, chante depuis toujours. D’ailleurs, il ne se souvient plus de la première fois qu’il a commencé à chanter. C’est tellement lointain. Au delà du chant, il aime écrire et conter de manière poétique l’actualité. L’ironie, l’amour, le romantisme et l’absurde, ce sont les thèmes les plus récurrents. Si Moh évoque les sujets de la vie dans ses chansons, mais il avoue qu’il préfère traiter de l’absurde car pour lui c’est le reflet de l’Homme. Il se réfère d’ailleurs à « En attendant Godot ». Des artistes français tels que Boris Vian ou Jacques Brel l’ont beaucoup inspiré dans ses chansons. Sensible, pudique ou timide, discret et énigmatique, Si Moh souhaite contempler le monde à travers un regard nouveau. « J’ai envie de voir des pommes bleues, un peu de cataclysme ». Il crée les musiques qu’il désire écouter. Ses amis le décrivent comme un poète fleur bleue, un artiste ou un conteur. Lui se définit comme étant « un simple homme avec ses défauts et ses qualités ». L’artiste vit en Algérie son pays natal. Il n’hésite pas à se donner en concert sur les deux côtés de la Méditerranée. Berbère d’origine, il chante dans sa langue maternelle, le kabyle. « Toutes les langues sont belles, c’est pas celle avec laquelle qu’on s’exprime qui est importante mais ce qu’on y dit ». Si Moh s’attache plus au fond qu’à la forme. Nul besoin de comprendre le kabyle pour ressentir les émotions que l’artiste cherche à transmettre. Sa musique est universelle, elle est polyglotte. Elle se fait comprendre par tout le monde à condition de l’écouter attentivement.
Quant à son avenir artistique, Il assure -en plaisantant- que pour le moment, il le voit flou et qu’il tachera de porter des lunettes pour que son avenir soit plus clair.
Meye Mando