Vers la fin de l’été, sous les couleurs de l’ONG « Secours catholique », 709 jeunes se sont retrouvés pendant 4 jours de fraternité, 709 jeunes venus d’un peu partout avec leur(s) vie(s), leur(s) histoire(s), leur(s) errance(s), leur(s) foi(s) (qu’elles soient chrétienne, musulmane, ou « en l’homme »), leur(s) quête(s), leur(s) doute(s), leur(s) apriori(s)… 709 jeunes réunis autour d’une envie de partager, de comprendre et de rencontrer l’autre. De nombreux ateliers étaient organisés dans l’optique de découvrir l’autre, son histoire, sa foi, mais aussi des temps religieux où musulmans et catholiques priaient côte à côte.
Dans un des chapiteaux, on pouvait assister à un atelier « l’islam pour les nuls » et dans un autre son pendant « le catholicisme pour les nuls », histoire de mieux comprendre la religion de l’autre et parfois d’y déceler de nombreux points communs. 709 jeunes parmi lesquels énormément de réfugiés (Afghans, Soudanais, Bengalis, Kosovars, Guinéens, etc.), devenus bien souvent eux-mêmes bénévoles dans l’ONG rencontrée à Calais, Paris, Lyon, Grande-Synthe ou ailleurs.
Oh, bien sûr, il y eu des débats parfois « engagés », autour du port du voile par exemple, mais l’essentiel est que ces débats aient eu lieu et que tout le monde ait pu essayer de comprendre l’autre, avec parfois comme médiateur, un imam ou un prêtre. On peut ne pas être d’accord avec l’autre, mais cela ne doit pas nous empêcher de partager la même planète, dans le respect et en paix.
L’objectif de ce festival « Young Caritas 2017 » dont le sous-titre est « Better together* » est de se rassembler autour des valeurs de l’interculturalité, de la diversité, de la spiritualité, de l’ouverture, de l’interreligieux…
Le résultat fut un succès incontestable, un moment festif de partage et d’échange inoubliable pour les participants. Mais également pour les habitants de Saint-Malo qui ont vu défiler cette cohorte de jeunes bigarrée, multiculturelle et multicolore. D’abord surpris, les Malouins et les touristes ont laissé les sourires gagner leurs visages et on apercevait parfois aux fenêtres des séniors envoyer des baisers de la main à cette horde de bisounours qui déferlait sur la ville au son des chants et au bruit des djembés.
Voilà qui prouve, si cela était nécessaire, qu’il est bien possible de vivre ensemble malgré nos différences, de quoi regonfler à bloc notre niveau d’espérance et nos batteries d’espoir pour cette rentrée 2017.
*Mieux ensemble