Rassembler, embellir la ville, redorer l’image du pays, le monde du hip hop sous l’objectif de Salim Saab forme un microcosme en pleine expansion, pour le meilleur.
« Une autre vision du Liban », voilà ce que propose Salim Saab, rappeur, journaliste, animateur, mais également réalisateur du documentaire intitulé « Beirut Street, le hip hop au Liban ». À travers ces images, l’homme, franco-libanais, s’est lancé un réel défi: présenter tout un univers aux multiples facettes. Entre musique, danse et graffiti, le monde du hip hop vient embellir la ville, lui offrir une ambiance que l’on retrouve partout, tant sur les murs, au moyen des bombes de peinture, que dans les bars, via le rap et ses légendaires punchlines.
Le milieu, Salim Saab le connait bien. Il commence le rap au milieu des années 90, écrit également pour la presse hip hop, sort son dernier CD en 2008, et, deux ans plus tard, lance son émission Old School/New School sur Aligre FM, avant d’animer une émission orientée sur les cultures urbaines dans le monde arabe sur Radio Monte Carlo Doualiya. Autant d’expériences qui lui permettent d’appréhender la culture hip hop dans son ensemble, des anciens aux scènes émergentes, telle que la scène libanaise.
Caméra au poing, Salim Saab arpente les rues de Beyrouth comme l’on se promène dans son quartier d’enfance, part à la rencontre des acteurs du milieu urbain. La ligne est claire, Salim Saab nous tend une main virtuelle dans la réalité du hip hop beyrouthin. La ville, il en connait chaque recoin, capte les instants de vie, toujours sous le prisme de l’art urbain. Amoureux de cette culture, Salim Saab déplore la prédominance des clivages religieux dans l’image internationale du pays. « Il y a une unité dans le monde du hip hop, il rassemble la jeunesse, c’est ça que j’ai voulu montrer », explique-t-il. « Beirut Street, le hip hop au Liban » sera donc visible dès le 29 juin dès 20h30 à Station (Beyrouth, Liban), et le 10 juillet au festival du film franco arabe à Amman (Jordanie).
« Beirut Street, le hip hop au Liban » sera donc visible dès le 29 juin dès 20h30 à Station (Beyrouth, Liban), et le 10 juillet au festival du film franco arabe à Amman (Jordanie).