PriMed : le festival méditerranéen se tourne vers la jeunesse

Le Prix du documentaire et du reportage méditerranéen tiendra sa 20e édition. Valérie Gerbault, directrice générale du CMCA organisatrice du festival, nous renseigne sur les enjeux de cette manifestation qui se déroule du 20 au 26 novembre à Marseille.

Le PriMed du Centre méditerranéen de la Communication audiovisuelle récompense chaque année les meilleurs reportages et films documentaires ayant trait au pourtour méditerranéen. Sélectionnés par un jury composé de professionnels des différents médias partenaires (la RAI italienne, la chaîne marocaine 2M ou encore France Télévision), 24 films sont, cette année, en course dans une dizaine de catégories. Ils seront diffusés gratuitement au MuCEM le premier jour, puis à la Villa Méditerranée et à l’Alcazar.

Le PriMed intègre pour la première fois les jeunes au cœur du processus de sélection des œuvres : « 700 lycéens de la région PACA et 300 étrangers vont visionner en classe 3 œuvres sur la montée des néonazis d’Aube dorée en Grèce, l’intégration des migrants par le football à Naples et la figure de la ministre anarchiste espagnole Federica Montseny, pionnière du droit des femmes. », explique Valérie Gerbault, pour qui ces jeunes « sont l’avenir » et il semble « important de les intéresser et de leur donner la parole sur des sujets qui les concernent. »

Les lycéens attribueront le prix MPM Averroès Junior en partenariat avec la métropole et l’association Des livres comme des idées. Le public sera lui convié à récompenser les courts métrages.

Un travail particulier auprès des lycéens est aussi entrepris autour de la thématique de l’embrigadement et du terrorisme, avec la projection, pendant le festival, du film Daesh, parole de déserteurs qui met en scène de jeunes qui regrettent leur départ pour la Syrie.  « On projette ce film, mais pas dans les classes, car on voulait organiser un débat et ne pas laisser les professeurs seuls face à ces problématiques. », ajoute la directrice générale, dont le parcours illustre bien l’esprit du festival : « Je suis d’origine arménienne, née en Jordanie et naturalisée Française. Pour moi, la paix dans le monde dépend tellement de cette région. J’aimerais qu’on arrive à expliquer aux gens qu’il faut trouver un terrain d’entente, ne plus avoir peur les uns des autres. C’est ça le CMCA, dire qu’on se ressemble, qu’on a les mêmes peurs, mais qu’on peut partager énormément. C’est ce qui me motive, surtout par rapport aux jeunes. »

plus d’infos : www.primed.tv

F.C

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